Nous sommes un couple d’une soixantaine d’années avec une grande maison et un terrain toujours rempli de nos petits-enfants, d’amis de notre réseau associatif… Avec le confinement, nous nous sommes retrouvés seuls avec des chambres vides !

Attendre ce jour où les relations virtuelles passeraient à la réalité physique de la rencontre.
Nous avons été très sollicités par emails par des WWOOFeurs à qui nous avons donné rendez-vous le 11 mai, à la sortie du confinement. On attendait ce jour où les relations virtuelles – échanges d’emails, consultation des profils – passeraient à la réalité physique de la rencontre. C’est aussi ça le WWOOFing, c’est ce besoin de rencontrer la réalité concrète des gens et de la terre. Mais ce qui m’a le plus manqué c’est de pouvoir partager avec quelqu’un ces moments un peu magiques qu’on a souvent dans un jardin, comme écouter le chant des oiseaux dans le petit matin frais en faisant des semis. Ces moments heureux arrivent quand on cultive et c’est triste d’être le seul à en profiter !
Prendre des précautions sanitaires avec bon sens et sans tomber dans l’excès.
Quand le déconfinement est arrivé, j’étais débordé et même un peu épuisé. J’avais déjà monté deux buttes de permaculture et je sais que le printemps est toujours une période intense : semis, repiquage, paillage… Il y avait aussi quelque clotures à monter pour les moutons. Deux étudiantes de l’association sont arrivées quasiment au moment du déconfinement. Nous avons discuté des précautions sanitaires à prendre, en s’appuyant sur notre bon sens et sans tomber dans l’excès. Puis on s’est fait un petit planning pour ménager des temps de travail ensemble et des temps de loisirs pour chacun. D’autant qu’aller faire un tour de vélo dans les environs avait une saveur exceptionnelle à ce moment là !
Etre accompagné, ça permet d’avoir envie, de se mettre au travail avec entrain. Parce qu’on le fait à plusieurs !
Ca a été une joie partagée de travailler ensemble, côte à côte, tout simplement. Il y avait beaucoup de choses à faire mais finalement, en y repensant je me rends compte que ce n’est pas tant l’aide physique qui compte mais la motivation. Et être accompagné de personnes en WWOOFing ça permet d’avoir envie, de se mettre au travail avec entrain. Parce qu’on le fait à plusieurs !
La limite des 100 km a finalement été intéressante car une des WWOOFeuse enchainait avec un autre séjour chez un autre hôte qui n’habitait pas loin de chez nous. En l’accompagnant, j’ai pu faire sa connaissance et nous avons discuté de nos activités. Il était agriculteur sur le point de prendre sa retraite et il m’a dit que ce qui allait lui manquer, c’est justement de ne plus pouvoir faire de WWOOFing !
J’ai réalisé qu’on était nombreux dans les environs. Je me suis dit que j’allais organiser un concert à la maison dans l’été pour réunir les WWOOFeurs et les hôtes du coin.
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