Etape 1/5 : apiculture chez Michel et Catherine
L’aventure a commencé en avril 2018 dans la Creuse, chez Michel et Catherine, un couple d’apiculteur. Pissenlit, acacia, sapin ou châtaignier, depuis 2005, ils produisent un miel bio délicieux. Proches de la nature et des animaux, ils ont à coeur de transmettre leur savoir et leur quotidien. Ils accueillent des WWOOFeurs depuis maintenant un an. On y vit au rythme des abeilles.
Durant mon séjour, j’ai rencontré d’autres WWOOFeurs venus s’initier à l’apiculture. Vérèna, une allemande qui découvrait la France pour la première fois, Bertrand et Mathieu, professeurs d’histoire-géo en Ile-de-France. Leur humour et leur curiosité ont rendu leur séjour mémorable !
Ensemble, Michel nous a fait vivre une expérience extraordinaire : la transhumance de trois millions d’abeilles sur plus de deux cents kilomètres. Une sacrée aventure et un premier contact passionnant avec les abeilles.
Etape 2/5 : maraîchage, élevage et boulangerie à la Gravelle
Direction l’estuaire de Gironde, entre Bordeaux et Royan, à la ferme de la Gravelle. On y pratique plusieurs activités, agricoles et artisanales, mais surtout on y défend une agriculture paysanne, bio et actrice de son territoire. Je vais passer une partie de mon séjour avec Julien et Mélanie sur la partie maraîchage.
Anciens parisiens installés là depuis trois ans. Ce jeune couple et leurs trois enfants ne manque pas d’énergie et de projets ! Maraîchage, augmentation de la surface de culture, création d’un pré-verger … J’ai enrichi mes quelques notions de maraîchage, j’ai appris à faire du pain bio avec Fanny la boulangère, assisté à la tonte des moutons avec les éleveurs, joué de la musique et longuement échangé avec Robert, un artiste anglais installé sur la ferme depuis dix ans.
En compagnie de deux autres bénévoles, Ana et Aude, nous avons visité les villages environnants, chanté, dansé, énormément discuté et rit. Nous avons tous les trois passés beaucoup de temps dans les serres ainsi qu’en plein champ. La diversité des activités quotidienne nous a permis de prendre conscience de l’ampleur du travail ainsi que de sa complexité.
Etape 3/5 : maraîchage sur sol vivant en Dordogne
Début juillet je me suis rendu en Dordogne à la ferme de Cagnolle. Inspiré par les travaux de M. Fukuoka, S. Holzer et D. Soltner, Benoit et Carmen expérimentent sur 13 hectares en permaculture.
En lien avec l’association Maraîchage Sol Vivant, ils revendiquent une agriculture innovante pour produire en quantité mais dans le respect du vivant, sans polluer et en régénérant leur sol. Ils travaillent aussi à la mise en place d’un atelier d’aquaponie dans une serre dôme et projettent d’auto-produire l’alimentation des poissons. En 10 ans, à force de volonté, leur ferme est devenue un lieu incontournable qui forme au maraîchage sur sol vivant.
Je suis très admiratif face au travail accompli. Durant ce très beau séjour j’ai passé beaucoup de temps avec deux autres WWOOFeurs. Thibaut, alsacien de 27 ans qui est venu dans une démarche d’apprentissage avant de s’installer en tant que maraîcher. Marie avait déjà séjourné dans la ferme il y a quatre ans. Titulaire d’un brevet professionnel de responsable d’exploitation agricole (BPREA), elle connaissait déjà très bien le métier. Elle était là pour donner un coup de main, peaufiner ses connaissances et tout simplement pour passer du bon temps avec Benoît et Carmen.
Etape 4/5 : maraîchage sur la route de Compostelle
Début août, je me suis rendu dans le Tarn-et Garonne, sur la route de Saint-Jacques-de-Compostelle. C’est dans le hameau de Mathaly, sur les côteaux de Moissac que Valentin s’est installé comme maraîcher il y a deux ans. Sur sa petite ferme de 15 hectares, poussent sous serre, des tomates, concombres, poivrons, aubergines, melons et courgettes en été, et épinards, radis, et mâche en hiver. Mais aussi des haricots, carottes, betteraves, choux et physalis en plein champ. Valentin cultive aussi des fruits dans ce cadre superbe. Valentin a énormément de projets pour développer sa ferme. Il a déjà accueilli six WWOOFeurs depuis son installation et ne compte pas s’arrêter là.
Je suis resté 10 jours à la ferme. Il n’y avait pas d’autres WWOOFeurs. J’ai donc passé beaucoup de temps avec Valentin à l’aider et à discuter. J’ai pu l’accompagner à une foire bio ainsi qu’à deux marchés, nous nous sommes baladés en vélo et, à plusieurs reprises, nous somme allés visiter le très beau village de Moissac, profiter du soleil en terrasse, manger une pizza, voir un petit concert. C’était vraiment un super séjour, très enrichissant sur le plan humain.
Etape 5/5 : soin des chevaux dans un ranch
Pour mon dernier séjour, j’ai eu la chance d’être accueilli dans un lieu atypique, le ranch de Candaü, chez Raphaël et Dounia. Ils se sont rencontrés à Tahiti il y a deux ans et demi. Et voilà maintenant un peu plus d’un an qu’ils se sont lancé dans la construction de leur havre de paix, le ranch de Candaü. Installés près de Pau dans les Pyrénées-Atlantiques sur un terrain de 11 hectares de bois et de prairies. Dounia et Raphaël souhaitent bâtir un lieu dédié au cheval au coeur d’une nature resplendissante. Pension, dressage, élevage, cours d’équitation, randonnées à cheval, en poney, à dos de lamas et pourquoi pas de chameau. Pour le moment, le ranch est en construction, il ouvrira ses portes au public dans un an !
J’ai partagé cette expérience avec Oscar et Gislaine qui découvraient le WWOOFing. Oscar, un espagnol de 25 ans venu des Îles Canaries pour faire du WWOOFing afin d’apprendre le français. Raphaël et moi-même parlons très bien espagnol, et nous avons donc pu l’aider à comprendre. Gislaine a 47 ans et elle enseigne les mathématiques. Grande amatrice d’équitation, elle est venue pour le plaisir de passer du temps à s’occuper des chevaux.