« Samedi, y’avait chantier ! » Planter des arbres et échapper aux courses de Noël
Dehors, il fait -2°. Pourtant, chacun dans notre coin, sans nous connaitre, nous nous sommes levés tôt pour rejoindre un chantier de plantation d’arbres.
Dans son message, l’asso WWOOF, disait que ça se passait dans une ferme de notre département. Sans trop savoir comment ça allait se passer, nous y sommes allés.
C’est un petit matin blême de décembre, un week-end pré-Noël de courses aux cadeaux dans les villes. Le givre sublime le paysage et craque sous nos pieds. Nous avons 1500 arbres à planter !
Sur place, je rencontre Audrey qui elle aussi a fait la route pour rejoindre le chantier. Thomas arrive dans la foulée. Puis Louis, Axel, Asmar, Nico qui viendront renforcer le collectif qui vit sur place.
Quelques coups de bêches et nos corps se réchauffent. Les blousons tombent, les joues rosissent.
C’est samedi. C’est un petit matin blême de décembre.
Nous sommes une douzaine à nous être levés tôt pour aller planter des arbres.
Dehors il fait -2°
On ne se connait pas tous mais chacun partage ses trucs pour s’équiper contre le froid.
Le givre sublime le paysage. Ca craque sous nos pieds lorsqu’on marche.
Audrey travaille au nord du département. Elle a fait la route ce week-end, pour rejoindre le chantier sur la ferme de Romain.
Louis a fait du WWOOFing cet été avec Axel, un bon pote. Il travaille à Strasbourg dans une association de préservation des océans.
Voici donc Axel. Sa technique pour creuser impose un respect collectif 😉
Le soir, il nous montrera les carnets de voyage qu’il réalise à l’aquarelle.
On se répartit les tâches et on s’y met tous avec énergie.
Nico a apporté une enceinte. On chante sur sa playslist.
Rapidement, nos corps se réchauffent. Les blousons tombent et nos joues rosissent.
Je fais aussi la connaissance de Thomas, cuisinier à Châlons. Lui aussi a fait l’effort de sortir de son lit ce matin.
Ça fait du bien d’entendre l’histoire d’autres vies, d’autres horizons.
Derrière nous, on observe la lignée de petits arbrisseaux qu’on vient de planter. On se regarde, satisfaits de ce qu’on a fait ensemble.
Repérer le collet de l’arbre, ne pas trop l’enfoncer pour qu’il survive : planter un arbre est une science
Romain a préparé ce projet de plantation depuis plusieurs mois. Les parcelles sont prêtes, les essences sont diversifiées. Nous allons planter en quinconce pour avoir de belles haies fournies.
Romain nous montre le projet de plantation. Nous découvrons ce qu’est un « arbre de vie », « arbre d’avenir », « les cépées »…
Planter un arbre est une science qui ne s’improvise pas. Joséphine dont c’est le métier, est venue nous montrer comment faire.
On s’applique à repérer le collet de l’arbre, cette partie entre les racines et la tige qu’il ne faut pas trop enfoncer pour garantir sa survie.
Sous l’épaisse couche de broyat, la terre est meuble et chaude, les vers de terre s’en donnent à coeur joie.
Asmar est plein d’énergie. Il connait la ferme car il a fait un séjour de trois semaines cet été. Il aime tellement y revenir qu’il a fait le voyage depuis Poitiers.
De retour dans la chaleur douce du poêle de masse. La courge butternut vient du jardin. Elle énorme, c’est ce qu’il nous faut : elle sera dégustée fondante avec le riz aux épices de Romain.
Nico est membre du collectif. Il a passé un brevet professionnel de responsable d’exploitation agricole. Il est le maraîcher du collectif sur la ferme.
Azmar s’est lancée dans la préparation de bananes flambées pour le dessert.
Thomas surveille la courge butternut : la cuisson lente rendra sa chair fondante et savoureuse.
Il y a plusieurs musiciens parmi les bénévoles et les membres du collectif. Romain joue du luth, des notes qui nous conduisent vers un sommeil réparateur.
Ce week-end de décembre, on l’aura passé tout terreux. On a pensé aux courses de Noël et aux centres commerciaux. Et on s’est dit qu’on l’avait échappée belle.