J'ai enregistré les rencontres paysannes faites pendant un an de voyage à vélo à travers la Provence. Pourquoi sont-ils en bio ? Qu'est ce que c'est que travailler avec le vivant ? Quels sont leurs livres ou films préférés ? Aujourd'hui, je me forme pour m'installer à mon tour en bio en Provence. Ce territoire que j'ai redécouvert à travers les paysannes et paysans qui l'habitent.
C'est dans la Vallée du Jabron dans la commune de Sisteron que je rencontre Marie et Marceau. Dans ce GAEC (Groupement Agricole d'Exploitation en Commun), Anissa, Marceau et Marie élèvent des brebis pour la viande, des chèvres pour le fromage, et font du maraichage pour la production de fruits et légumes.
Nous sommes 3 à être en Gaec : Marceau, Anissa et Marie, autour de 3 activités principales : les moutons, les chèvres & la fromagerie, et le maraîchage. Nous avons 100 brebis, 3 béliers, 18 chèvres, et un adorable bouc. La traite des chèvres se fait une fois par jour, le matin, à la main.
Dans cet épisode, j'interroge Alice, également au Jardin de la Tuilerie à Banon (04) qui avec son compagnon Grégoire travaillent avec Yannick et Sophie avec pour objectif de reprendre l'activité de la ferme lorsque ces derniers partiront à la retraite. Alice parle avec beaucoup de simplicité de son choix de changer de vie pour produire des légumes bons pour la santé humaine tout en respectant la terre et le vivant.
Aide au maraîchage : semis, plantation, récolte, entretien des parcelles. Participation à l'atelier poules pondeuses. Ateliers de transformations de produits (coulis, confitures...). Partage des connaissances sur les techniques de l'agriculture biologique et la permaculture.
Toujours aux Jardins de la Tuilerie, chez Sophie et Yannick qui ont monté la ferme et qui sont sur le point de la céder et partir à la retraite. Ce qui ressort de cet échange et qui raisonne en moi c'est que c'est compliqué de travailler seul-e et que l'avenir est de travailler et d'agir au sein de projets collectifs.
Il est temps de raconter nos aventures hors des sentiers battus pour montrer que le WWOOFing n'est pas un bon plan pas cher pour touristes, mais bien un moyen d'apprendre en aidant des fermes bio et paysannes.
C'est à Ansouis dans le Lubéron que se situe la ferme en biodynamie de Mickaël et Coline. La biodynamie est pour Mickaël bien plus qu'une simple boite à outils, c'est avant tout une philosophie, une façon de vivre et d'être avec le vivant et les éléments.
Dans le respect et l’intégrité des éléments, nous vous ouvrons les portes de notre petite ferme familiale en biodynamie qui tend vers l'autonomie où la philosophie est de retrouver l’essence même des éléments (animaux, végétaux,...). Vous serez invités à réfléchir et à participer à une autre vision de la nature et du rapport nature/homme. Nous produisons des fruits et légumes, avons un atelier de poules pondeuses et des poules réformées qui coulent des jours heureux à la ferme (nous n'envoyons aucun de nos animaux à l'abattoir).
C'est à Barbentane, au sud d'Avignon, là où la Durance rejoint le Rhône, que j'ai rencontré Claude et Émilie de l'association Paysan Bio Direct.
Il y a une très belle dynamique dans et autour de l'activité de la ferme : des ateliers, des moments conviviaux, des rencontres, de l'entraide et du partage. Un vrai petit bonheur ! :)
Nous avons créé en fin d'année 2021 une association qui gère le lieu et fourni à ses adhérents des fruits et légumes de saison. Nous mettons en place des ateliers pour sensibiliser à l'environnement : compostage, 0 déchets, four solaire, cuisine ... Sur place vivent en harmonie : 1 chien, 3 chats, 1 oie, 93 poules et 5 canards coureurs indien et 6 brebis. les activités auxquelles les WWOOFeurs participeront : Semi, plantation, récolte fruits légumes œufs, irrigation, paillage, associations de culture, engrais naturels, lutte intégré, purin, infusion...
On est en octobre 2024, tu viens de terminer ton année de WWOOFing en vélo, où t'es tu posée ?
Je viens de commencer une année de formation en maraîchage bio à côté de Forcalquier. J'ai pu récupérer un terrain familial sur lequel je commencerai mon activité. Tous les WWOOFings que j'ai fait m'ont fait découvrir différentes façon de produire, différentes façon de vivre et de penser, c'était très riche ! Mais il me manquait tout l'aspect gestion d'une entreprise. Je viens de l'associatif et ça n'est pas quelque chose de très intuitif.
Quel est ton parcours ?
Je suis née à la campagne, mais je me suis rendue compte à quel point j'étais déconnectée de la nature, lorsque je vivais en ville. Avec ce projet de WWOOFing, j'ai voulu apprendre à mieux connaître les plantes et les arbres, mettre les mains dans la terre et aider à cultiver de bons légumes, m'occuper d'animaux. Adopter un mode de vie plus sain, apprendre à être plus autonome et réduire mon impact sur la planète.
J'ai choisi de me concentrer sur les fermes d'un seul territoire : la Provence, en me déplaçant à vélo le long de la Durance, la rivière qui la traverse. Faire connaissance avec ce territoire à travers les paysannes et paysans qui l'habitent, ça a été une redécouverte.
La suite des épisodes
Lire davantage
Une fois par saison, l'actualité du WWOOFing par email